Le témoignage de Louise Guillot, la sixième lauréate du programme

28 février 2020 | Dernier billet de blog

Je ne serais pas la première à vous le dire mais le temps passe vite ! Cela fait déjà cinq mois que je suis devenue la sixième boursière du Fonds Lénaïc et je peux maintenant dire quelle grande aventure ce fut et continuera d’être.

Il y a cinq mois, quand j’ai commencé, j’avais beaucoup de choses à rattraper car je n’ai pas fait d’école de journalisme mais ai pluôt étudié les affaires européennes. J’écrivais pour des journaux étudiants et un média en ligne gratuit appelé Le Taurillon, je possédais donc déjà les bases. Mais j’admets volontiers que je manquais un peu de confiance en moi, car venir à Bruxelles et travailler dans la bulle européenne en tant que journaliste était un tout nouveau monde à découvrir pour moi. Au fil de ma formation, j’ai acquis une plus grande confiance en moi, en mes idées d’articles et de reportage et en ma façon de couvrir l’actualité. J’ai également eu la chance de couvrir divers événements, dont un sommet du Conseil Européen, l’entrée en fonction d’une nouvelle Commission européenne et son « Green Deal » qui se veut transformer l’économie et la société de l’Union européenne. À ce titre, je serai toujours reconnaissante envers le Fonds Lénaïc de m’avoir offert de vivre ma passion et d’avoir soutenu ma formation de journaliste européenne à Bruxelles. Je suis maintenant sûre à cent pour cent que je ne cesserai pas de couvrir l’actualité européenne après la fin de ce stage. Je sais que c’est ce que je veux faire dans les années à venir.

Mais ne vous attendez pas à vous asseoir sur une chaise et à regarder ce qu’il se passe, la devise ici est « apprends en faisant ». Et c’est bien ce que la formation du Fonds Lénaïc m’a offert. J’ai été poussée hors de ma zone de confort, mais pour de bonnes raisons, pour essayer, faire des erreurs et m’améliorer.  Je me souviens du premier jour où j’ai commence en octobre dernier, après une courte introduction au fonctionnement du site web de POLITICO, on m’a tout de suite mis dans le bain et demandé de couvrir les dernières actualités européennes et d’écrire mon premier article.

Mais ce serait mentir que de vous dire que cette aventure a été agréable et sans encombre depuis le début. J’ai fait des erreurs et j’ai essayé d’en tirer toutes les leçons. Mais en effet, devenir journaliste est un parcours semé d’embûches ! Ces cinq derniers mois ont été un défi et ont été marqués par une courbe d’apprentissage abrupte et exigeante. J’ai connu des hauts et des bas, lorsque je me suis inquiétée de ne pas apprendre assez vite, de ne pas poser les bonnes questions ou de ne pas être assez rigoureuse avec moi-même et dans l’écriture de mes articles.

Mais maintenant, je peux dire que mes efforts ont payé. Mon anglais s’est amélioré, j’ai affiné mon regard sur l’actualité et j’ai obtenu mes premiers scoops. Je suis également heureuse d’écrire que je vais rester un peu plus longtemps au sein de POLITICO et continuer à couvrir les politiques européennes en matière d’environnement et de développement durable. Bien sûr, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je sais où se situent mes faiblesses et comment je peux m’améliorer. À ce titre, je voudrais terminer en soulignant que la bourse du Fonds Lénaïc n’est pas du tout un voyage solitaire, au contraire. Depuis mon premier jour, je suis reconnaissante du soutien et de la solidarité dont ont fait preuve les autres boursières. Je tiens à les remercier d’être toujours disponibles pour m’aider et me donner des conseils. Maintenant, je réalise pleinement ce que signifie la devise du Fonds Lénaïc « un jour boursière, toujours une boursière » et je peux vous assurer qu’il ne s’agit pas de mots vides de sens.

Enfin, je tiens à féliciter la nouvelle et déjà septième boursière, Sarah Anne, et lui souhaiter bonne chance et plein de réussite !

15 janvier 2020 | A mi-parcours

Quelques mois se sont écoulés depuis le début de mon stage et je ne peux qu’affirmer que cela a été un apprentissage très intense pour moi jusqu’à maintenant. Et je vois cela d’un œil très positif. J’avais une grande motivation mais peu d’expérience de terrain lorsque j’ai commencé comme 6ème boursière du Fonds Lénaïc pour un Journalisme de Qualité. Aujourd’hui, trois mois et demi plus tard, je sais que j’ai acquis de nouvelles compétences et des bases solides pour poursuivre ma carrière de journaliste à Bruxelles.

Les derniers mois ont été particulièrement chargés au bureau avec l’entrée en fonction d’une nouvelle Commission européenne le 1er décembre. L’exécutif européen a rapidement annoncé son plan pour les cinq prochaines années et dévoilé certaines parties de son programme politique. C’est grâce à la bourse du Fonds Lénaïc que j’ai pu suivre de près les premiers pas de la nouvelle Commission, ce qui m’a permis d’améliorer encore mes compétences en tant que reporter sur la politique européenne.

En rejoignant l’équipe de POLITICO qui travaille sur les sujets de soutenabilité environnementale et de développement durable, j’ai développé un focus sur les politiques liées à la biodiversité et l’économie circulaire. J’ai commencé à travailler de manière plus autonome – tout en allant chercher des conseils auprès d’autres boursières du Fonds Lénaïc – et en établissant des contacts avec des personnes travaillant dans ces domaines. Collectivement dans la newsroom, nous avons également été particulièrement occupé avec le “European Green Deal” ou pacte vert européen. Cette proposition phare de la nouvelle Commission se doit être la colonne vertébrale de toutes les initiatives politiques qu’elle prendra au cours de son mandat. En ce sens, il a été particulièrement intéressant d’analyser le langage utilisé par la Commission dans sa communication et les initiatives qu’elle veut mettre en avant. Mais le plus passionnant a été d’essayer de repérer où se situaient les compromis politiques, les tensions et les changements de dernière minute. La couverture que le media a pu faire du Green Deal a révélé l’esprit d’équipe qui règne dans la newsroom.

En décembre, j’ai également couvert mon premier sommet du Conseil Européen. Le rassemblement des dirigeants de l’UE a été marqué par la difficulté à rallier l’ensemble des pays derrière l’objectif de réduction des émissions de CO2 et de neutralité carbone d’ici 2050. Ce qui m’a frappé pendant ces deux jours intenses de sommet, c’est l’atmosphère unique du bâtiment du Conseil qui se retrouve soudainement surpeuplé par des centaines de journalistes venus du monde entier. Au début, je n’aurais pas pensé que la plupart du temps d’un sommet se passe à harpenter les couloirs, à prendre des cafés et à essayer d’obtenir des informations de l’intérieur pour savoir ce qu’il se passe réellement dans la salle des chefs d’Etat et de gouvernement. Je suis extrêmement reconnaissante envers le Fonds Lénaïc de m’avoir permis de suivre cette formation à POLITICO et de pouvoir couvrir ce sommet. En ce sens, ces deux jours ont été très intenses et enrichissants.

Une des meilleures parties de mon travail quotidien est de rencontrer des personnes passionnées par leur travail ou leur cause, et de combiner leurs voix pour raconter dans un article une histoire qui sera à la fois instructive et analytique. La chose la plus difficile à faire, je trouve, est de s’assurer de poser les bonnes questions. Une autre chose formidable de ce métier est que j’apprends de nouvelles choses chaque jour, par exemple en étant amenée à lire des études sur la découverte de nouveaux oiseaux rares ou sur les effets des microplastiques sur la santé humaine.

L’appel à candidatures pour la 7ème bourse vient de se terminer et je suis heureuse que de nombreuses jeunes femmes journalistes motivées et dévouées y aient participé. Je leur souhaite donc à toutes bonne chance dans la phase de sélection !

9 novembre 2019 | Mon premier billet

Je ne pensais pas que je me tiendrais un jour ici, un badge jaune autour de mon cou comportant la mention “presse” parcourant les couloirs du Parlement européen ou assistant à la conférence de presse de midi à la Commission européenne. Mais voilà je me trouve au cœur des institutions européennes pour rendre compte des décisions prises par ces hommes et ces femmes politiques, qui auront un impact sur la vie de centaines de millions de citoyens européens. Je suis donc extrêmement chanceuse et reconnaissante envers le Fonds Lénaïc pour un Journalisme de Qualité, qui me permet de vivre cette expérience cette année en tant que sa sixième boursière.

J’ai commencé à écrire des articles et à m’intéresser au journalisme il y a quelques années, comme une sorte de passe-temps au début, car je me passionne pour l’Europe et la politique européenne. Par la suite, je me suis impliquée davantage dans la gestion quotidienne d’un site d’information sur les affaires européennes – Le Taurillon – entièrement géré par des volontaires, et dont j’ai été la co-rédactrice en chef une année. Je suis extrêmement heureuse et fière aujourd’hui de pouvoir débuter ma carrière de journaliste européenne ici à Bruxelles, alors que je pensais que cela resterait à jamais un rêve. Aujourd’hui, je me suis retrouvée dans cette grande et cosmopolite communauté de journalistes européens, qui scrutent chaque mouvement et chaque déclaration des décideurs européens.

Mes premières semaines à POLITICO ont été incroyablement difficiles, je ne vais pas mentir. Mais ce n’est pas un mauvais signe, au contraire, car cela me montre à quel point j’apprends chaque jour de nouvelles choses. Lorsque je suis arrivée le 1er octobre, j’ai tout de suite commencé à travailler sur les “breaking news”, faits de la veille sur les grands quotidiens européens, et rédigé mes premières brèves. Les rédacteurs en chef qui me relisaient ont immédiatement corrigé mon style, mon ton et la structure de mes articles. N’ayant pas étudié le journalisme auparavant, tout cela était assez nouveau pour moi puisque jusqu’à maintenant je n’avais appris que sur le tas, m’améliorant grâce aux remarques de mes pairs. L’organisation et le travail dans la salle de rédaction de POLITICO représentent un grand changement d’échelle par rapport à ce que j’ai connu auparavant. Mais je suis reconnaissante envers mes collègues qui, même s’ils sont toujours occupés, se rendent disponibles pour répondre à mes questions et le font avec bienveillance.

J’ai également beaucoup de chance de trouver autant de soutien parmi les autres boursières du Fonds Lénaïc, qui travaillent actuellement chez POLITICO ou ailleurs à Bruxelles. Elles m’ont accueilli à Bruxelles, me soutiennent et sont toujours prêtes à répondre à mes (nombreuses) questions. Elles me prodiguent de précieux conseils afin de mieux comprendre le fonctionnement de cette complexe machinerie européenne.

Après avoir appris les bases du reportage journalistique dès mes premiers jours au bureau, j’ai rejoint l’équipe de journalistes couvrant les sujets liés au développement durable. Je me suis plongée dans ce thème et suis prête à décoder les politiques européennes relatives à la biodiversité, aux déchets ou à la pollution plastique par exemple. Je suis heureuse de publier mon premier article d’analyse avec Eline Schaart, la quatrième boursière du Fonds Lénaïc.

Ces premières semaines me donnent une quantité énorme d’informations à absorber, mais c’est aussi une formidable expérience ! C’est pourquoi, je serai éternellement reconnaissante au Fonds Lénaïc pour son soutien et pour m’avoir donné cette opportunité.

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